Les îles de Loos se situe à 3 km du phare de Boulbinet ; autant dire que les îles font partie du paysage de la capitale guinéenne. Aujourd’hui érigée en sous préfecture par Décret du président de la République, est une localité qui a une histoire légendaire et fantastique, dont se réjouissent encore les autochtones et les grandes familles qui ont tracé les premiers jalons du devenir de cette circonscription. L’archipel comprend trois îles principales : Tamara (Fotoba), Kassa et Roume, tandis que Corail, Blanche et Cabris sont de plus petites îles au sud.
Une partie de la ville de Conakry se situe sur ce qui était autrefois l’île de Tombo, aujourd’hui rattachée à la péninsule sur laquelle s’étend la capitale
de la Guinée.
Selon les exégèses, les Îles de Loos étaient habitées par les mandingues avant l’arrivée des portugais. Ces premiers habitants seraient venus de Toumanéah en Haute Guinée. L’archipel était placé à l’époque sous l’autorité d’un roi qui avait la gestion de Kaporo (aujourd’hui du nom d’un des quartiers dans la haute banlieue), et était gouverné par un chef du nom de Kamodou Soumah qui, lui, vivait à Fotoba. Quelques années plus tard, elles ont été fréquentées très tôt par les navigateurs européens. Sur deux d’entre elles, subsistent, aujourd’hui encore, des ruines attribuées aux Portugais. D’après un rapport de Paul Bidaine, administrateur-maire de Conakry, daté du 8 novembre 1917, jusque vers 1850, l’île de Room, servait de dépôt d’esclaves aux Américains et aux Portugais qui faisaient dans les Rivières du Sud un fructueux commerce de bois d’ébène. Quelques après, les Anglais créèrent des écoles et des temples protestants qui finit par inquiéter les catholiques Français de Conakry. Les îles dépendaient de la colonie Anglaise basée à Sierra Léone.
La même année, par une convention du 8 avril, la Grande-Bretagne nous céda les six îles de Los, dont la possession par elle, à trois milles de Conakry, était devenue un anachronisme et nous causait une gêne appréciable, sans lui rendre aucun service. Ainsi se trouva complètement constituée la colonie de la Guinée française, au moment où M.Cousturier cédait les fonctions de gouverneur à l’inspecteur des colonies Frézouls et où, d’autre part, on procédait à la réorganisation, sur les bases actuelles, du gouvernement général de l’Afrique occidentale française.
Pour information, je vous invite à consulter Les archives de la guinée.
Photos coloniales de la Guinée française
D’où vient le nom « Île-de-Loos »?
Le terme « de Los » vient du portugais idolos, les idoles, que les insulaires, fortement marqués par l’animisme, sortaient lors de certains travaux agricoles pour s’attirer les bienfaits des divinités, et éviter certaines catastrophes. Les croyances Animistes et la Sorcellerie sont assez développées sur les îles. Dans les îles le Sousou est devenu la langue dominante avec le Français. L’anglais a disparu dans les premières décennies du XXè siècle. Jusqu’aux années 1970, la religion dominante des insulaires était le christianisme. Mais aujourd’hui le seul groupe de chrétien, sont les chrétiens Anglicans du village de Fotoba, sur l’île de Tamara. Tout les autres insulaires sont des musulmans.